Sheila Cherfilus McCormick, Congresswoman
américaine d’origine haïtienne. Photo: Choice Photography
La Congresswoman américaine d’origine haïtienne Sheila Cherfilus
McCormick a déclaré que le support des Etats-Unis à la force multinationale qui
sera dirigée par le Kenya en Haïti n’est pas un signe d’appui au premier
ministre haïtien Ariel Henry. La députée américaine précise qu’elle a même
demandé la démission d’Ariel Henry pour la mise en place d’un gouvernement de
transition en Haïti.
« On ne donne aucun support à Ariel Henry parce que le pays
est dans cet état sous le leadership d’Ariel Henry », a déclaré la députée
américaine née de parents haïtiens lors d’une entrevue exclusive accordée au média
Voice of America (VOA).
La femme de loi a même ajouté qu’elle se doute que le premier
ministre haïtien ne soit pas impliqué dans le problème du pays aussi, martelant
que la mission kenyane supportée par les Etats-Unis n’est en rien une forme de
support au neurochirurgien à la tête de la primature haïtienne depuis 2021.
Plus loin, la députée a exprimé son doute quant à la réussite de
la mission multinationale en Haïti sous la gouvernance d’Ariel Henry et sans un
gouvernement de transition. « Mais nous devons continuer à travailler sur
la gouvernance et mettre en place un gouvernement de transition, un
gouvernement honnête afin qu’on puisse organiser les élections », a
soutenu la Congresswoman américaine, martelant qu’elle préférerait un gouvernement
de transition sans Ariel Henry, considérant à titre personnel que le PM est la
source du problème et qu’il n’a aucun plan pour protéger le peuple haïtien.
De son côté, la cheffe du Bureau intégré des Nations unies en
Haïti (BINUH), Maria Isabel Salvador voit les choses sous un autre angle. Sur
son compte X mardi 7 novembre 2023, la représentante spéciale du Secrétaire
général de l'ONU en Haïti s’est montrée contre l’idée d’une transition dans le
pays, soutenant que le seul chemin pour sortir d’une transition politique ce
sont des élections démocratiques, transparentes et participatives. « On ne
sort pas d’une transition par une nouvelle transition. Pour arriver à ces
élections il faut d’abord garantir la sécurité », a-t-elle ajouté.
La diplomate a poursuivi pour dire que ceux qui proposent une «
nouvelle transition » s’éloignent des principes démocratiques et veulent
imposer leurs intérêts individuels en oubliant les intérêts du peuple,
soulignant que pour élire démocratiquement les autorités, établir l'état de droit
et reconstruire les institutions républicaines en vue du développement durable,
Haïti a besoin de la paix.
Il convient de noter que le gouvernement dirigé par Ariel Henry
avait prévu des élections pour 2023 en vue d’élire un président qui rentrerait
en fonction le 7 février 2023. Une enveloppe de 4 milliards de gourdes était
incluse dans le budget pour l'exercice fiscal 2022-2023 en vue de
l’organisation des élections, ce qui n’a pas été fait.
Face à cette réalité, Mirlande Manigat, présidente du Haut
conseil de la transition (HCT), a récemment critiqué le PM Henry de n’avoir
pris « aucune disposition » pour la prise de fonction d’un président élu, le 7
février 2024.
Même constat pour le regroupement politique de l’opposition «
Front Uni », qui exige la démission d’Ariel Henry, comme la Congresswoman
américaine d’origine haïtienne Sheila Cherfilus McCormick, soutenant que le 7
février 2024 marquera la fin de la transition dirigée par Ariel Henry comme le
stipule l’Accord du 21 décembre 2022.
Pendant
ce temps, le gouvernement en place a soumis une liste de 20 personnalités au
Haut conseil de la transition (HCT) afin que l’instance dirigée par Myrlande
Manigat puisse en choisir neuf pour la formation du Conseil électoral
provisoire (CEP).
Avec Loop News.
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